Les 5 points clés pour reprendre une entreprise
Vous envisagez de reprendre une entreprise ? Bravo, c’est une belle aventure en perspective !
Reprendre une entreprise, c’est une opération plus ou moins complexe techniquement, selon la taille de l’entreprise. Mais c’est une opération qui revêt différents aspects susceptibles de favoriser la réussite ou l’échec de la reprise ! En complément de cet article, vous trouverez le mode d’emploi pour reprendre une entreprise sur notre site.
Ci-après vous allez retrouver nos conseils pour racheter une entreprise.
Au sommaire :
- Ne pas se concentrer sur un seul dossier;
- Se poser les bonnes questions;
- Être bien accompagné;
- Prendre son temps, mais pas trop;
- Préparer un plan de financement solide.
Conseil pour reprendre une entreprise n° 1 : Ne pas se concentrer sur un seul dossier
Vous avez trouvé la cible du siècle, l’affaire de l’année, vous avez bossé dessus depuis des mois, le contact avec le cédant est bon, il ne reste plus qu’à signer … et paf, le deal saute !
Pourquoi ?
Parce que le cédant a changé d’avis, il/elle s’est rendu compte qu’il/elle s’embêterait trop à la retraite, ou parce la bourse américaine vient de tomber, le responsable Risques de la banque a finalement décidé que vous n’aviez pas assez de garanties financières, ou votre avocat vient de tomber sur un document mettant en avant la présence d’irrégularité dans les contrats de travail, amenant un à risque important de redressement …. Etcétéra.
Afin de ne pas être trop impacté par ce type d’événements (car vous ne pourrez pas les éviter), il est important d’étudier plusieurs dossiers de reprise en même temps. Cela permet d’ailleurs de pouvoir les comparer, les jauger, et ainsi faire un choix optimal. C’est notre premier conseil pour reprendre une entreprise dans de bonnes conditions.
Conseil pour reprendre une entreprise n° 2 : Vous poser les bonnes questions
Pour ne pas vous retrouver 2 ans après toujours à la recherche de votre cible, posez-vous dès le début les bonnes questions. Certes elles peuvent évoluer selon le secteur d’activité, votre personnalité, etc – vous en jugerez par vous-même – mais certaines sont assez communes :
- Ai-je bien réfléchi au secteur d’activité dans lequel je recherche ? Dispose-je une expérience dans ce secteur ? Ai-je besoin de diplômes / certifications ? Puis-je y arriver sans expérience ?
- De quel montant vais-je disposer pour investir ? L’estimation de ma capacité d’investissement est-elle sérieuse ou est-ce juste l’ami d’un cousin qui vous a dit que …. ?
- Quelle est la taille souhaitée pour ma cible ? Le nombre de salariés minimum/maximum ? Avec un marché local, régional, national ou mondial ?
- Ai-je anticipé au niveau familial les implications de la responsabilité d’une entreprise. Et son impact au quotidien sur ma vie de famille ?
- Quel chef(fe) d’entreprise veux-je être ? Quel type de salarié recherche-je ? Quelles sont les compétences nécessaires à mon activité, dont je ne dispose pas, et qu’il faudra absolument chez les salariés repris pour que cela tourne ?
- Quelle organisation du travail me semble adéquate ? Vais-je travailler le week-end ? Et mes salariés ?
Et vous trouverez encore de nombreuses questions qui vous permettront d’affiner votre recherche d’entreprises a reprendre.
Pour faire une comparaison « commune » mais parlante, si vous vous rendez dans un centre commercial sans aucune liste de courses, vous risques facilement d’y passer la journée. Alors qu’avec une liste, vous allez plus facilement à l’essentiel et évitez de perdre du temps. Et souvent de l’argent !
C’est notre second conseil pour reprendre une entreprise dans de bonnes conditions.
Conseil pour reprendre une entreprise n° 3 : Être accompagné par des experts/ des conseils
Si vous trouvez une entreprise ou un fonds de commerce potentiellement intéressant, il est possible que le vendeur (et ses conseils) mette en avant les aspects positifs qu’ils souhaitent mettre en avant, et tâchent de réduire, de minimiser, d’éviter … tous les aspects moins sexy voire problématiques pour eux ! C’est de bonne guerre, de votre côté vous allez tâcher de faire le contraire. Mais il ne s’agit là que de ceux qui sont honnêtes ! Car d’autres essayeront véritablement de masquer, de travestir les points gênants pour eux, afin de favoriser le rachat de leur affaire, mais pas dans les meilleures conditions…
Même pour ceux qui sont passionnés par tous les aspects de la gestion d’une entreprise et qui disposent d’une bonne connaissance générale en finances, en comptabilité, en droit des affaires, en droit du travail, en science des « Ressources Humaines »… vous aurez toujours besoin d’être accompagné(e) par des spécialistes : expert-comptable, avocat, voire intermédiaire en cession.
L’expert-comptable vous aidera à dénicher des incohérences, des coquilles voire des erreurs dans les bilans qui vont vous être fournis, donc une des bases de la valorisation de la cible. Il pourra aussi valider votre business plan.
L’avocat se chargera de la (co)rédaction du contrat de cession du fonds de commerce ou des parts sociales, de la garantie de passif le cas échéant, et de tout autre document légal nécessaire dans le cadre de la cession d’une entreprise ou d’un fonds de commerce. Il pourra aussi vérifier les éléments juridiques de la cible pour relever des incohérences, des coquilles voire des erreurs dans les statuts, déclarations, éléments de propriétés, brevets, etc.
Enfin l’intermédiaire peut être, selon ses compétences, un accompagnateur de fonds dans votre recherche : il peut vous conseiller sur certains aspects, vous diriger vers des spécialistes au besoin, vous aider à jauger certains dossiers, ou vous aider à vous poser les bonnes questions, tout simplement. Enfin l’intermédiaire en acquisition est aussi là pour faire « l’intermédiaire », pour faire le tampon, entre vous et l’acheteur/ses conseils. Plus de détails sur le rôle d’un intermédiaire en cession d’entreprise sur la page dédiée.
C’est notre troisième conseil pour reprendre une entreprise en évitant les pépins potentiels.
Conseil pour reprendre une entreprise N° 4 : Prendre votre temps … sans traîner la patte !
Vous avez trouvé l’affaire du siècle, et vous voulez signer le plus vite possible, car la dernière fois ça a traîné, et le vendeur a finalement changé d’avis.
Il est en effet pertinent de ne pas laisser traîner le dossier d’une magnifique affaire à céder, reprenant tous vos souhaits et espérance. Mais ce n’est pas non plus une bonne solution que de se précipiter dessus, en faisant fi des audits approfondis nécessaire à la bonne évaluation de l’état de santé de votre cible !
Combien de repreneurs ont été trop vite et ont négligé l’étude de l’environnement concurrentiel, découvrant 3 mois après la vente qu’un énorme concurrent allait ouvrir juste à côté, que les comptes ont été bâclés et que de gros ajustements doivent être provisionnés, etc.
Les audits juridique et financier, l’analyse du marché et la réalisation d’un contrat en bonne-et-due forme vous permettront d’avancer sereinement vers votre objectif de rachat d’entreprise.
Mais chacune de ces opérations (et l’accord bancaire d’ailleurs) prendra pas mal de temps. Il faut donc tâcher d’avancer efficacement, de pousser un peu ceux qui traîneront la patte (banquier, avocat, expert-comptable) afin d’avancer dans un délai raisonnable pour racheter l’entreprise, et ne pas essuyer un revers alors que tout était bien engagé. C’est notre quatrième conseil pour racheter une entreprise en étant bien préparé.
Conseil pour reprendre une entreprise n°5 : Préparer un plan de financement / montage solide et optimal
Le premier objectif de votre plan de financement est de disposer d’assez de fonds pour acquérir votre cible. Jusque-là, rien de révolutionnaire.
Mais beaucoup vont s’arrêter là ; or l’essentiel se joue un peu plus loin : définir un montage optimal et qui tienne la route.
Dans la plupart des cas, vous allez passer par une holding pour emprunter et/ou pour lever des fonds. Mais comment allez-vous faire remonter le cash à la holding pour rembourser les échéances ? L’activité est-elle suffisamment solide pour supporter les remboursements à court terme ? Dans la négative, disposez-vous de suffisamment de trésorerie sur la holding pour régler les échéances ? Encore d’autres questions à se poser ! Il ne s’agit là que de questions « pratiques » mais incontournables dans le cadre d’un rachat d’entreprise.
Une fois tous ces éléments définis, il faut encore s’assurer que l’option choisie est réellement optimale. Quel est votre plan personnel à court terme ? à moyen terme ? à long terme ? La rémunération issue de l’affaire, une fois les échéances payées, vous permettra-t-elle de vivre suffisamment bien ? Sans avoir à miser sur un doublement des ventes dans les 6 mois suivant votre arrivée aux manettes ? Oui, car tout le monde en rêve, mais celui qui y croit a du souci à se faire … et devrait envisager autre chose que de racheter une entreprise.
En bref, aussi évident que cela paraisse, peu sont ceux qui prennent le temps d’étudier toutes les options dans le cadre du montage ou d’un plan de financement pour reprendre une entreprise ou un fonds de commerce. Et pourtant l’intérêt est là ! Beaucoup s’en mordent les doigts lorsqu’ils revendent quelques années après, regrettant de ne pas avoir envisagé plus en profondeur les options disponibles.
Le site meilleurtaux.com a créé des outils de simulation intéressants et utiles pour faire soi-même quelques simulations de financement de rachat de parts sociales ou de fonds de commerce et vous aider dans le cadre de votre analyse pour reprendre une entreprise.
Spécialistes de la cession d’entreprise, nous accompagnons et conseillons les chef(fe)s d’entreprise dans leurs projets de cession ou d’acquisition.