Les raisons du recul des cessions de PME en 2016
La CNCFA (Compagnie Nationale des Conseils en Fusions Acquisitions) édite chaque année, en partenariat avec le cabinet d’études EPSILON RESEARCH, le baromètre de la transmission de PME en France. Elle a ainsi publié en 2017, le septième Baromètre de la transmission des PME en France à partir des données de l’année 2016, mettant en avant le recul des cessions de PME en France sur 2016.
En sommaire:
- Recul des cessions et transmissions de PME en 2016 : – 8% par rapport à 2015;
- La fiscalité n’est pas le principal frein du recul des cessions de PME.
Recul des cessions et transmissions de PME en 2016 : – 8% par rapport à 2015
C’est l’un des points clés de cette étude. Pour comparaison, la plupart des autres pays européens bénéficient d’une légère reprise en la matière alors que la France peine à redémarrer. Spécificités du marché français : les trois quarts des transmissions de PME passent par une cession. La raison est simplement que les transmissions familiales sont moins nombreuses que dans les principaux pays comparables.
Les principaux acquéreurs sont industriels cotés (36 %) et étrangers (39 %), tout comme en 2015, alors que sur la même période, on peut constater un recul sensible des acquéreurs français non cotés, à savoir -13 %.
Jean-Marc Raza, le président du CNCFA, considère que le recul des cessions de PME relève notamment du manque de sensibilisation des dirigeants et potentiels cédants de PME. Il explique qu’ainsi : « dans leurs décisions quotidiennes, ces derniers n’anticipent pas suffisamment où ils devront passer la main ».
Alors que le dirigeant soucieux de la transmission de son entreprise, et qui donc l’anticipe suffisamment, lorsqu’il prend une décision, commence d’abord par se poser la question : cette décision rend-elle mon entreprise plus attractive pour un acquéreur potentiel ou pas ?
« Ce qui se passe aujourd’hui, c’est que des dirigeants n’ayant pas anticipé leur transmission n’ont pas réalisé les investissements nécessaires. Certains ont peur du saut dans l’inconnu et préfèrent attendre le dernier moment pour céder leur société. Mais, bien souvent, il est alors trop tard », analyse Jean-Marc Raza.
La fiscalité n’est pas le principal frein du recul des cessions de PME
Le Baromètre CNCFA / Epsilon Research a conduit par ailleurs une enquête auprès des professionnels de la transmission.
Selon eux, les principaux freins expliquant le recul des cessions de PME sont :
- la mauvaise préparation des cédants
- la surévaluation de l’entreprise par le cédant
- la fiscalité
Pour le premier point, nous l’avons déjà abordé.
Concernant le second point, le prix de mise en vente demeure un frein important. Selon 37 % des professionnels de la transmission d’entreprise interrogés, les dirigeants de PME surévaluent systématiquement leur entreprise notamment pour se garantir une marge de négociation (ils demandent 150 pour obtenir 100).
Enfin, quant à la fiscalité de la cession d’entreprise, comme le notent les auteurs de ce Baromètre, il existe aujourd’hui des dispositifs fiscaux plutôt favorables à la transmission d’entreprise. Le frein serait donc plus psychologique qu’effectif.
Source : cession-entreprise.com
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